CFF : reco investir à 26 €.

par Pierre, samedi 01 janvier 2005, 17:40 (il y a 7060 jours)

OPA. CFF Recycling veut entrer au capital au prix de 7€ par action
CFF vise le contrôle de Penauille
La nouvelle a surpris plus d’un investisseur. Que va faire CFF Recycling dans le capital de Penauille Polyservices > A la suite d’un article des Echos qui dévoilait l’intérêt du premier pour le second, les actionnaires de référence des deux groupes, Daniel Derichebourg, qui contrôle 48,5 % du capital de la société de valorisation des métaux (63,77 % des droits de vote), et Jean-Claude Penauille, détenteur de 45,71 % (62,67 % des droits de vote) du groupe de nettoyage et de services aéroportuaires, ont pourtant confirmé qu’ils étaient favorables à un rapprochement. Rien ne prédisposait ces deux groupes à s’entendre. L’un récupère des métaux en provenance de la filière automobile et des collectivités locales pour les recycler. Ils seront ensuite vendus en matière secondaire pour la sidérurgie. L’autre nettoie des avions, assure le chargement et le contrôle des bagages, il propose aussi des services d’hygiène et de sécurité à des entreprises. D’ailleurs, leurs parcours opposés se reflètent dans le cours de Bourse. Depuis fin 2001, la capitalisation de Penauille Polyservices a fondu des trois quarts pour tomber à 169 millions d’euros. L’entreprise croule sous une dette qui s’élevait à 446 millions d’euros fin juin 2004, (3,2 fois les fonds propres). L’activité dans les services aux entreprises s’effrite et les attentats du 11 septembre 2001 ont fragilisé les développements aéroportuaires; les comptes sont dans le rouge, les plans de restructurations s’enchaînent… Le cours de Bourse de CFF Recycling, de son côté, a été multiplié par 4,2 depuis fin 2001 et a gagné 145 % rien que cette année. Au cours de l’exercice clos fin septembre 2004, le chiffre d’affaires a augmenté de 48 % pour atteindre 1,65 milliard d’euros grâce, en partie, à la hausse de 32 % en un an du cours des métaux ferreux. La chasse aux coûts a permis d’amplifier cette croissance au niveau du bénéfice net. Il a été multiplié par 3,3 pour s’élever à 63 millions.
Une opération financée entièrement par endettement Justement, il est peut-être opportun pour CFF Recycling, qui surfe aujourd’hui sur une croissance mécanique liée aux réglementations européennes mais aussi sur un cours élevé des matières premières, de réduire son caractère cyclique afin d’éviter d’être trop pénalisé en cas de repli du prix des métaux. En investissant dans Penauille Polyservices, il entre au capital d’une entreprise en pleine crise dont le retournement pourrait s’opérer à terme.


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