Choix des V de rendement par J de F:1°envoie

par J-C.V, jeudi 09 décembre 2004, 20:39 (il y a 7101 jours)

JEAN-LUC CHAMPETIER , Elisabeth Watripon
n° 3105
paru le 10/12/2004

L'engouement des épargnants pour les sociétés les plus généreuses ne se dément pas. Notre sélection de 20 actions à fort rendement.

Microsoft, qui s'était longtemps abstenu de distribuer des dividendes, a versé, le 3 décembre, 32,4 milliards de dollars à ses actionnaires (soit un coupon de 3 dollars par action). La firme de Bill Gates promet désormais un dividende trimestriel de 0,08 dollar. En France, Bouygues distribuera 1,7 milliard d'euros le 7 janvier (5 euros par titre). Et le coupon ordinaire, inchangé pendant trois ans, a été relevé en avril de 39 %. Depuis l'éclatement de la bulle spéculative en mars 2000, l'engouement du marché boursier pour les sociétés qui récompensent les investisseurs n'a cessé de se renforcer. Mieux vaut tenir que courir, se disent les épargnants, qui ne manquent jamais, lors des assemblées générales, de comparer la hausse du dividende à celle des bénéfices... et de la rémunération des dirigeants. Echaudés par des promesses non tenues, ils ne sont plus disposés à acheter uniquement du rêve, c'est-à-dire des bénéfices futurs pouvant être remis en cause par une baisse du dollar ou une hausse du pétrole. Une étude récente d'Exane montre que la performance totale des actions américaines entre 1974 et 2004 provient de l'inflation pour 40 %, de la hausse du multiple de valorisation pour 23 %, des dividendes pour 32 % et de la hausse du bénéfice par action pour 5 %. Ainsi, hors inflation, le dividende a contribué pour plus de la moitié à la performance totale sur trente ans.

Il s'agit donc bien d'un critère fondamental dans la sélection des valeurs, même s'il y a un effet de mode depuis quelques années, en raison d'une aversion au risque. En soignant leurs actionnaires, les entreprises espèrent être mieux valorisées. Et leur intérêt est d'encourager les épargnants fidèles, prêts à soutenir des stratégies à long terme. A cet égard, il est regrettable que seules cinq sociétés prévoient un dividende majoré de 10 % pour les actionnaires inscrits au nominatif depuis plus de deux ans (Air liquide, SEB, Lafarge, Siparex, Bolloré Investissement). La Bourse de Paris devrait prendre exemple sur sa concurrente de Londres. « Outre-Manche, explique Marc Favard, directeur de la gestion chez Meeschaert, les sociétés prennent en compte les besoins des fonds de pension, qui investissent à long terme tout en exigeant une rentabilité correcte dans l'intervalle. »

En tout cas, selon la Société générale, le taux de croissance des dividendes devrait se maintenir à Paris (+ 11 % en 2005, + 10 % en 2006). Ce rattrapage ne sera pas un luxe, d'autant que, dès 2005, la suppression de l'avoir fiscal va accroître le taux d'imposition (voir simulation, page 37).

Reste à s'assurer que le versement de dividendes élevés n'empêche pas de financer la croissance : si une entreprise n'investit plus, le dividende risque de baisser. C'est pourquoi Thierry Cantet, stratège à la Société générale, privilégie les valeurs qui, désendettées, vont reprendre leurs investissements, gage de cash-flows futurs. D'où l'intérêt de sa sélection de « valeurs de croissance à un prix raisonnable », où figurent notamment PSA, M6, Lagardère, Thales, Dexia et Axa. Une bonne piste pour dénicher les valeurs de rendement de demain.

Nous avons donc sélectionné des sociétés au bilan sain, avec de bonnes perspectives de croissance. Mais nos vingt valeurs de fond de portefeuille offrent déjà un rendement de 4 % et plus, supérieur à celui des emprunts d'Etat (3,7 %). Car « un tiens vaut mieux que deux tu l'auras »

Canal+

En vertu des accords avec Vivendi Universal, qui détient 49 % du capital, le bénéfice garanti de la chaîne cryptée est compris entre 50,6 et 57,1 millions d'euros pour 2004 (chaque borne augmentant de 2,5 % chaque année). Ce qui permet de procurer aux actionnaires un dividende confortable et régulier et fait de l'action l'équivalent d'une obligation. Avec, en plus, un piment spéculatif, un retrait de la cote étant possible à l'issue des prochaines négociations avec le groupe Lagardère.

Esso

La filiale à 82,9 % de la compagnie américaine ExxonMobil a habitué ses actionnaires à lisser son dividende. Ainsi, au titre de 2002, exercice déficitaire, le coupon avait été abaissé mais pas supprimé (à 4,50 euros au lieu de 6). Esso bénéficie, il est vrai, d'une structure financière saine : ses dettes nettes se limitent à 21 % des fonds propres. Cette année, le dividende de cette firme, tournée essentiellement vers le raffinage et la distribution, devrait être au moins maintenu.
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2°envoie

par J-C.V, jeudi 09 décembre 2004, 20:41 (il y a 7101 jours) @ J-C.V

»Euler Hermes

Le numéro un mondial de l'assurance crédit a toujours été généreux avec ses actionnaires, au premier rang desquels se trouvent les AGF (68,3 % du capital). Il distribue, en moyenne, de 45 à 50 % de son bénéfice net. Grâce aux nettoyages de portefeuilles de contrats opérés et aux synergies issues de la fusion entre Euler et Hermes, le groupe devrait accroître ses bénéfices d'environ 20 % en 2004 puis de 5 à 10 % au cours des deux exercices suivants. La générosité de l'assureur crédit devrait donc se maintenir, d'autant que sa restructuration lui a permis de renforcer sa solidité financière : Euler Hermes devrait afficher cette année une rentabilité sur fonds propres de plus de 15 % et disposer de plus de 500 millions d'euros de provisions. Des atouts que le marché valorise déjà : le titre se paie 1,5 fois l'actif net réévalué estimé fin 2004.

Gecina

Deuxième foncière française avec un patrimoine de bureaux et de logements de 7,7 milliards d'euros, la société devrait augmenter sa distribution en 2005. Rappelons que le statut fiscal des foncières leur impose de distribuer 85 % de leur bénéfice courant et 50 % de leurs plus-values. La hausse du coupon devrait au minimum refléter la croissance prévisible de 10 % du cash-flow courant. D'autant que la faible rentabilité de l'immobilier limite les possibilités de réinvestissement des importantes ressources financières.

Passat

2004 n'aura pas été le meilleur millésime du vendeur de produits par écrans vidéo installés dans les magasins. Il a été handicapé par la conjoncture et le retard de livraison d'un fournisseur. Malgré tout, le recul de son résultat net devrait se limiter à 5 %. 2005 s'annonce meilleure, grâce au lancement de produits aux Etats-Unis et au redressement en France. Une solide trésorerie lui permet de s'engager sur le maintien de la politique de distribution.

Rallye

Les inquiétudes des investisseurs à l'égard du secteur de la distribution ont pesé sur le cours du holding de Jean-Charles Naouri, d'où un rendement attrayant. Outre une participation de 71,7 % dans le capital de Go Sport, il contrôle 50,5 % du capital de Casino, une participation qui pèse près de 90 % de ses actifs. Le repli des cours du groupe stéphanois a entraîné une réduction de l'actif net réévalué, autour de 35 euros par action. Pour l'heure, l'action ne présente donc plus de décote.

3°envoie

par J-C.V, jeudi 09 décembre 2004, 20:42 (il y a 7101 jours) @ J-C.V

»Rubis

Un petit bijou ! Depuis une décennie, le spécialiste du stockage de produits chimiques et pétroliers et de la distribution de GPL a relevé chaque année son dividende. L'exercice en cours ne fera pas exception. Le bénéfice net pourrait progresser de 12 %, à 16,8 millions d'euros. Et la société, à la situation financière saine, distribue de façon récurrente autour de 60 % de son bénéfice. Toutefois, du fait de l'accroissement du nombre de titres lié au paiement possible du dividende en actions, la hausse du coupon sera inférieure à celle des profits. Et la valorisation est aujourd'hui convenable.

Thermador

Depuis 1991, l'actionnaire de ce distributeur de petits équipements a gagné plus de 16 % par an, dividende et avoir fiscal inclus. L'essentiel de cette performance provient du dividende, qui a représenté près de 60 % des bénéfices sur la période et, surtout, a procuré un rendement global moyen de 8,5 % par an. Avec une croissance de 6,6 % de l'activité à fin septembre, une progression de 28 % du bénéfice net semestriel et une trésorerie nette de plus de 12 millions d'euros, une nouvelle hausse du dividende est probable.

UFF

Banque de conseil en gestion de patrimoine, l'Union financière de France offre depuis plusieurs années l'un des meilleurs rendements de la cote. Filiale à 76 % de l'assureur Aviva, le groupe bancaire tire ses profits de la vente de produits d'épargne via un réseau d'un millier de conseillers. Ses résultats, d'une grande régularité (sauf krach boursier), devraient permettre d'augmenter chaque année le dividende. La rentabilité des fonds propres atteint 20 % et le bilan est solide. Ce qui permet de distribuer 100 % des bénéfices

->Le choix des gérants

Chasseur de valeurs de rendement solides, c'est un métier ! D'autant que le « gibier » se déplace de plus en plus hors des frontières. Nous avons donc interrogé quelques gérants de fonds spécialisés.

TOCQUEVILLE DIVIDENDE, par exemple, investit dans le capital d'entreprises décotées offrant un rendement d'au moins 3 %. Toute la difficulté, explique son cogérant, Michel Péronne, est de s'assurer que le coupon est pérenne et jouera si besoin son rôle de parachute. Créé en mai 2002, ce fonds affiche un encours de 600 millions d'euros, répartis sur quelque 80 valeurs. Sa performance est obtenue avec une volatilité limitée à 10 % (la moitié de celle du marché). Figurent notamment à l'actif AGF, Suez, Belgacom, Casino ADP, Gérard Perrier, Cegid et Passat. Mais l'équipe de gestionnaires, avec notamment Malcolm White, d'origine galloise, n'hésite pas à voyager, à la rencontre d'entreprises méconnues. Par exemple, l'italien Snam Rete Gas (gazoducs), l'espagnol TPI (pages jaunes), l'allemand Zapf (poupées pour les fillettes de 3 à 6 ans, créneau non ciblé par Barbie), le norvégien Ekornes (meubles) ou le néerlandais Eriks (matériels flexibles hydrauliques). Au total, les sociétés européennes représentent 20 % du portefeuille. Et des investigations sont engagées outre-Manche.

Suite et fin en attendant la discussion des spécialistes

par J-C.V, jeudi 09 décembre 2004, 20:44 (il y a 7101 jours) @ J-C.V

» JEAN-LUC CHAMPETIER , Elisabeth Watripon
» n° 3105
» paru le 10/12/2004
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» L'engouement des épargnants pour les sociétés les plus généreuses ne se
» dément pas. Notre sélection de 20 actions à fort rendement.
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» Microsoft, qui s'était longtemps abstenu de distribuer des dividendes, a
» versé, le 3 décembre, 32,4 milliards de dollars à ses actionnaires (soit
» un coupon de 3 dollars par action). La firme de Bill Gates promet
» désormais un dividende trimestriel de 0,08 dollar. En France, Bouygues
» distribuera 1,7 milliard d'euros le 7 janvier (5 euros par titre). Et le
» coupon ordinaire, inchangé pendant trois ans, a été relevé en avril de 39
» %. Depuis l'éclatement de la bulle spéculative en mars 2000, l'engouement
» du marché boursier pour les sociétés qui récompensent les investisseurs
» n'a cessé de se renforcer. Mieux vaut tenir que courir, se disent les
» épargnants, qui ne manquent jamais, lors des assemblées générales, de
» comparer la hausse du dividende à celle des bénéfices... et de la
» rémunération des dirigeants. Echaudés par des promesses non tenues, ils ne
» sont plus disposés à acheter uniquement du rêve, c'est-à-dire des bénéfices
» futurs pouvant être remis en cause par une baisse du dollar ou une hausse
» du pétrole. Une étude récente d'Exane montre que la performance totale des
» actions américaines entre 1974 et 2004 provient de l'inflation pour 40 %,
» de la hausse du multiple de valorisation pour 23 %, des dividendes pour 32
» % et de la hausse du bénéfice par action pour 5 %. Ainsi, hors inflation,
» le dividende a contribué pour plus de la moitié à la performance totale
» sur trente ans.
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» Il s'agit donc bien d'un critère fondamental dans la sélection des
» valeurs, même s'il y a un effet de mode depuis quelques années, en raison
» d'une aversion au risque. En soignant leurs actionnaires, les entreprises
» espèrent être mieux valorisées. Et leur intérêt est d'encourager les
» épargnants fidèles, prêts à soutenir des stratégies à long terme. A cet
» égard, il est regrettable que seules cinq sociétés prévoient un dividende
» majoré de 10 % pour les actionnaires inscrits au nominatif depuis plus de
» deux ans (Air liquide, SEB, Lafarge, Siparex, Bolloré Investissement). La
» Bourse de Paris devrait prendre exemple sur sa concurrente de Londres. «
» Outre-Manche, explique Marc Favard, directeur de la gestion chez
» Meeschaert, les sociétés prennent en compte les besoins des fonds de
» pension, qui investissent à long terme tout en exigeant une rentabilité
» correcte dans l'intervalle. »
»
» En tout cas, selon la Société générale, le taux de croissance des
» dividendes devrait se maintenir à Paris (+ 11 % en 2005, + 10 % en 2006).
» Ce rattrapage ne sera pas un luxe, d'autant que, dès 2005, la suppression
» de l'avoir fiscal va accroître le taux d'imposition (voir simulation, page
» 37).
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» Reste à s'assurer que le versement de dividendes élevés n'empêche pas de
» financer la croissance : si une entreprise n'investit plus, le dividende
» risque de baisser. C'est pourquoi Thierry Cantet, stratège à la Société
» générale, privilégie les valeurs qui, désendettées, vont reprendre leurs
» investissements, gage de cash-flows futurs. D'où l'intérêt de sa sélection
» de « valeurs de croissance à un prix raisonnable », où figurent notamment
» PSA, M6, Lagardère, Thales, Dexia et Axa. Une bonne piste pour dénicher
» les valeurs de rendement de demain.
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» Nous avons donc sélectionné des sociétés au bilan sain, avec de bonnes
» perspectives de croissance. Mais nos vingt valeurs de fond de portefeuille
» offrent déjà un rendement de 4 % et plus, supérieur à celui des emprunts
» d'Etat (3,7 %). Car « un tiens vaut mieux que deux tu l'auras »
»
» Canal+
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» En vertu des accords avec Vivendi Universal, qui détient 49 % du capital,
» le bénéfice garanti de la chaîne cryptée est compris entre 50,6 et 57,1
» millions d'euros pour 2004 (chaque borne augmentant de 2,5 % chaque
» année). Ce qui permet de procurer aux actionnaires un dividende
» confortable et régulier et fait de l'action l'équivalent d'une obligation.
» Avec, en plus, un piment spéculatif, un retrait de la cote étant possible à
» l'issue des prochaines négociations avec le groupe Lagardère.
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» Esso
»
» La filiale à 82,9 % de la compagnie américaine ExxonMobil a habitué ses
» actionnaires à lisser son dividende. Ainsi, au titre de 2002, exercice
» déficitaire, le coupon avait été abaissé mais pas supprimé (à 4,50 euros
» au lieu de 6). Esso bénéficie, il est vrai, d'une structure financière
» saine : ses dettes nettes se limitent à 21 % des fonds propres. Cette
» année, le dividende de cette firme, tournée essentiellement vers le
» raffinage et la distribution, devrait être au moins maintenu.
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Suite et fin en attendant la discussion des spécialistes

par J-C.V, jeudi 09 décembre 2004, 20:44 (il y a 7101 jours) @ J-C.V

Une logique internationale encore plus poussée à La Française des placements : le fonds LFP ACTIONS RENDEMENT, créé en novembre 2002, a placé dans la zone euro 65 % de ses actifs, encore modestes (40 millions d'euros, 50 lignes). Les cogérants, Alexandre Hezez et Claudio Arenas, ont notamment débusqué Opap en Grèce (loterie), Koné en Finlande (ascenseurs) et Fugro aux Pays-Bas (parapétrolière).

Rien de tel chez TRICOLORE RENDEMENT (1,3 milliard d'encours, 90 titres), qui déniche de belles valeurs uniquement sur la Cote parisienne. Son gérant, Pierre Nebout, cherche à éviter les placements obligataires déguisés (autoroutes) et mise peu sur les valeurs moyennes (Séchilienne, Stef-TFE, Samse,Thermador...). Il privilégie des affaires qui, outre un rendement supérieur de 10 à 20 % à la moyenne du marché, délivreront de forts cash- flows libres dès que la croissance repartira. Les cycliques représentent ainsi 37 % des actifs (Lafarge, Saint-Gobain, Sodexho...). Même avis de Jean-Charles Mériaux, cogérant de CENTIFOLIA. Il vérifie, certes, qu'il n'y a pas eu plus d'un incident sur le dividende depuis dix ans, mais s'assure surtout que la distribution ne se fait pas au détriment des investissements, donc de la croissance future des profits. Car, l'important, ce sont bien les dividendes de demain. C'est aussi l'état d'esprit de Marc Favard, directeur de la gestion chez Meeschaert. Le fonds MEESCHAERT REVENU ACTION a pour objectif de battre la Bourse à moyen terme tout en offrant le rendement moyen du marché. Il n'hésite pas à se placer sur des firmes comme France Télécom, dont les dividendes sont à venir

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perso j'ai en LT et depuis plusieurs années

par mareva @, Barjac, jeudi 09 décembre 2004, 20:47 (il y a 7101 jours) @ J-C.V

Esso
Passat
Thermador
UFF

dans le lot ma préférée reste Thermador

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mareva

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j'ai oublié de te remercier ! oups !

par mareva @, Barjac, jeudi 09 décembre 2004, 20:54 (il y a 7101 jours) @ mareva

pardon:schmack:

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mareva

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