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18-12-2006 - 16h17
Conserver, Objectif 220 euros
MARIE BRIZARD DOPE LES RÉSULTATS ET RENFORCE LES MARGES
Belvédère publie des résultats à neuf mois en net redressement, grâce à l'intégration de Marie Brizard dans ses comptes. Sur une base proforma, l'opération a également permis un renforcement des marges.

L’intégration de Marie Brizard continue de faire ses preuves chez Belvédère. Après la publication de ses ventes à neuf mois mi-novembre, le groupe annonce en effet aujourd’hui une nette progression de ses résultats. Sur la base d’un chiffre d’affaires en hausse de 56,6% à 556,5 millions d’euros, le groupe de spiritueux fait ainsi état d’un résultat opérationnel multiplié par cinq à 25,2 millions d’euros, et d’un résultat net positif de 5,1 millions d’euros, quand il était encore en perte de 3,3 millions d’euros il y a un an. Des résultats d’autant plus encourageants qu’ils intègrent près de 7 millions d’euros de charges non récurrentes. La consolidation de Marie Brizard a notamment permis de faire bondir la marge opérationnelle courante de 2,2% à 4,9% d’une année sur l’autre.

Sur une base proforma, c’est-à-dire en supposant que Marie Brizard faisait déjà partie du périmètre du groupe il y a un an, la marge opérationnelle courante de Belvédère a également progressé, de 5,2% à 5,4%. Son chiffre d’affaires en hausse de 3% à 627 millions d’euros, Belvédère fait ainsi état d’un résultat opérationnel en hausse de 26,5% à 34 millions d’euros. Après prise en compte d’un coût d’endettement de 24,3 millions d’euros et de 4,8 millions d’euros de charge d’impôts, le résultat net du groupe atteint 6,9 millions d’euros, contre une perte de 0,6 million d’euros.

Le coût de l’endettement lié à l’intégration de Marie Brizard reste en effet important, et le désendettement du spécialiste de la vodka constitue l’une de ses priorités. Dans un avis financier, Belvédère précise ainsi qu’au 30 septembre, son endettement net de trésorerie représentait 372 millions d’euros. En juin dernier, ses fonds propres étaient estimés aux alentours de 130 millions d’euros. Les perspectives offertes par le rachat de Marie Brizard n’en ont pas moins permis au titre de progresser en Bourse ces dernières semaines, pour céder 1,01% à 197 euros ce matin.

L'intégration de Marie Brizard fait ses preuves, et des cessions d'actifs devraient permettre de désendetter le groupe. Compte tenu d'une valorisation soutenue, on se contentera pour le moment de conserver le titre en portefeuille.
Ambroise Ecorcheville

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mareva