salvepar par le JDF

par rv, samedi 27 novembre 2004, 09:57 (il y a 7096 jours)

SALVEPAR, jouait la belle endormie depuis trop longtemps en Bourse, avec une trésorerie pléthorique et un portefeuille de participations statique. Deux scénarios nous semblent désormais envisageables. Soit, comme nous l'envisageons depuis plusieurs mois, l'actionnaire majoritaire Société Générale (51,4 % du capital) pourrait initier un retrait de la cote, soit la holding pourrait retrouver une activité pérenne. La cession, en octobre dernier, de la moitié de la participation au capital de Géodis, avait renforcé l'hypothèse de réalisation progressive du premier scénario, tout comme la cession en novembre de la participation dans Crométal. Ces opérations, source de confortables plus-values (respectivement 22 et 3,3 millions d'euros qui vont doper le résultat net de l'exercice), ont fait monter la part de la trésorerie à plus de 45 % de l'actif net réévalué. Mais la direction de SALVEPAR n'a, en tout état de cause, reçu aucun signal de la part de son actionnaire majoritaire.

Surtout, la prise de participation, pour un montant de 12 millions d'euros, dans Sab Wabco au côté de Faiveley Transport pourrait bien être le signe de l'entrée dans une nouvelle phase de développement de SALVEPAR. C'est, tout du moins, le discours de la direction. L'opération permet de renouer avec la vocation initiale de SALVEPAR consistant à investir au capital de sociétés liées au secteur du transport. Cet investissement ne représente certes qu'un premier pas, ramenant le niveau de la trésorerie à environ 35 % du portefeuille, en tenant compte du versement début décembre d'un acompte sur dividende de 4 euros par action.

La participation de 13,85 % dans Géodis constitue toujours la principale ligne du patrimoine (environ 35 % de l'actif net réévalué) et, surtout, celle qui présente, et de loin, la plus forte plus-value potentielle (34 millions d'euros). SALVEPAR dispose aussi d'une plus-value latente sur ses titres Samse, le distributeur de matériaux de construction. En revanche, la holding reste en situation de moins-value, certes très réduite, concernant sa participation au capital de Conflandey. Dans l'hypothèse d'une nouvelle dynamisation de l'activité de SALVEPAR, il convient de souligner le caractère exceptionnel de l'acompte sur dividende de 4 euros par action, qui sera versé le 1er décembre et présentant un rendement global supérieur à 8 %. Cette distribution permet aux actionnaires de bénéficier une dernière fois de l'avoir fiscal. Si la holding venait à confirmer son dynamisme, la trésorerie aujourd'hui abondante ne saurait être prioritairement destinée à la distribution d'un dividende. L'acompte versé à titre exeptionnel le mois prochain ne fait pas de SALVEPAR une valeur de rendement. Sur la durée cependant, que la société trouve un nouvel élan dans la constitution active d'un portefeuille de participations ou que la Société Générale engage un retrait de la cote, les actionnaires minoritaires devraient en tirer bénéfice.

En Bourse, le cours du titre a atteint un plancher historique fin janvier 2003, à 39,5 euros, avant d'entamer une hausse continue de 115 % en vingt-deux mois, dont 60 % en 2004. Le titre dispose pourtant encore d'un potentiel de progression. Nous confirmons notre conseil d'achat avec un objectif de cours maintenu à 100 euros. Cet objectif présente une décote raisonnable, si l'on donne crédit au potentiel de revalorisation des actifs, de 14 % par rapport à l'actif net réévalué, qui atteint 116 euros par action après versement de l'acompte le 1er décembre.

Marché PM ; code FR0000124356 (SY) ; cotation Continu ; cours au 25/11 85,5 € (561 F) ; cours extrêmes sur un an 51-85,5 € ; BNPA 2003, 2004 et 2005 estimés -0,34, 15,97 et 3,19 € ; PER 2003, 2004 et 2005 estimés NS, 5,3 et 26,7 fois ; rendement 8,1 % ; moyenne quotidienne des transactions 1.000 titres ; capitalisation boursière 134 M€ ; activité principale Société de portefeuille.

SADE

par rv, samedi 27 novembre 2004, 09:59 (il y a 7096 jours) @ rv

La banque Fortis vient d'annoncer, par l'intermédiaire de sa filiale la Banque Générale du Luxembourg, qui détient 87,76 % du capital de la société de développement régionale d'Alsace, la SADE, son intention de regrouper toutes les activités de crédit-bail immobilier du groupe au sein d'une structure commune appelée Fortis Lease Group. Cela se traduirait, au niveau de la SADE, par la vente de sa filiale Batical/Sicomi Rhône-Alpes à son actionnaire de référence, le groupe Fortis. Une décision sera prise à l'issue du conseil d'administration de la SADE qui se tiendra le 22 décembre.

Cette opération ressemble étrangement à celles réalisées coup sur coup au début de l'été par les SDR de Bretagne et Nord-Pas-de-Calais. En se référant au rapport annuel 2003 de la SADE, on s'aperçoit que la contribution de Batical/Sicomi Rhône-Alpes au résultat net consolidé de la SDR est de 49 %. Cette filiale constitue donc bien un actif essentiel de la SDR et sa cession à Fortis devra, conformément à la réglementation boursière de l'AMF, donner lieu à un maintien de cours sur les 12,24 % du capital de la SADE encore détenus par le public. Rappelons que les acheteurs (la BDPME et le Crédit Coopératif) des encours de prêt et de crédit-bail immobilier des SDR de Bretagne et du Nord-Pas-de-Calais avaient habilement utilisé le vide juridique de la réglementation boursière de l'AMF n'obligeant pas un actionnaire, n'ayant pas au moins la minorité de blocage dans une société, à lancer un maintien de cours sur sa filiale en cas d'acquisition d'un actif essentiel, même si l'esprit boursier l'exige.

Cet argument ne sera donc pas recevable pour la Banque Générale du Luxembourg si jamais la banque Fortis vidait la SADE de ses activités de crédit-bail immobilier. Reste à savoir à quel prix pourrait se réaliser un maintien de cours, dans la mesure où le cours de l'action s'est déjà apprécié de 64,6 % depuis le début de l'année. Un rapide calcul conduit à une valeur d'actif net réévaluée de 100 euros par action, en intégrant, aux fonds propres consolidés de 118,4 millions d'euros à fin 2003, les plus-values latentes de 48,5 millions d'euros sur le patrimoine de location simple de la SADE, celles de 12,18 millions sur le portefeuille de participations et la valeur de l'encours net de crédit-bail immobilier estimée à une dizaine de millions d'euros.

Il convient d'ajouter à ce calcul une prime de désintéressement aux actionnaires minoritaires d'au moins 20 %. Ce qui ferait ressortir un prix d'OPA à 117,6 euros par action. La Banque Générale du Luxembourg paierait ainsi deux fois plus cher qu'il y a quatre ans pour racheter les 12,24 % du capital de la SADE encore aux mains du public : cela lui en coûtera 27,5 millions d'euros.

Après avoir recommandé une première fois, en juin 2000, d'apporter à l'offre faite sur la SADE au prix de 53,25 euros, on peut se repositionner sur la valeur au-dessous 100 euros, pour viser un objectif de cours de 118 euros. Exception faite de ce caractère spéculatif, la valeur offre un rendement net attractif de 6,54 %, qui mérite que l'on s'y intéresse.

Marché PM ; code FR0000124315 (SADE) ; cotation Fixing ; cours au 25/11 105 € (689 F) ; cours extrêmes sur un an 60-137 € ; BNPA 2003, 2004 et 2005 estimés 10,98, 9,93 et 10,97 € ; PER 2003, 2004 et 2005 estimés 9,5, 10,5 et 9,5 fois ; rendement 6,6 % ; moyenne quotidienne des transactions 110 titres ; capitalisation boursière 201 M€ ; activité principale SDR (Alsace).

nortene

par rv, samedi 27 novembre 2004, 10:02 (il y a 7096 jours) @ rv

Difficile de faire la pluie et le beau temps, même quand on est le premier fabricant d'équipements de jardin en Europe. Après un premier semestre encourageant, les mauvaises conditions climatiques au cours du printemps et de l'été 2004 en Europe du Nord ont fortement contrarié les objectifs de ventes que s'était fixés NORTENE pour son exercice 2003/2004, qui c'est clôturé le 30 septembre dernier. A cette date, son chiffre d'affaires annuel s'est établi à 99,8 millions d'euros, en hausse limitée en 2,9 %, alors que la direction du groupe espérait encore, en juin dernier, dépasser une croissance de 10 %.

Ce niveau reste toutefois honorable, comparé à l'évolution des ventes globales du secteur en Europe, qui ont diminué, dans le même temps, de 3 %. La profession a beaucoup souffert en particulier en Allemagne, premier pays européen du jardinage, où l'activité a reculé de 5,7 %.

Par ailleurs, la faiblesse du chiffre d'affaires de NORTENE s'explique aussi par l'abandon de certaines gammes d'équipements peu rentables, qui avaient encore assuré, en 2002/2003, l'équivalent de 11 millions d'euros de facturation. En contrepartie, ce recentrage de l'offre de produits devrait être immédiatement positif sur les résultats. Cette stratégie, conjuguée aux réductions de coûts et à un renforcement de la fabrication en interne aux dépens de la sous-traitance, devrait permettre d'améliorer sensiblement la rentabilité.

Les objectifs pour l'exercice 2003/2004 ont été quasiment maintenus. Le groupe dirigé par Philippe Wallon prévoit une augmentation de 20 % du résultat d'exploitation (5,1 millions d'euros), portant la marge opérationnelle de 4,5 % à 5,1 %. Dans le même temps, le résultat net devrait plus que doubler et atteindre 1,65 million d'euros, contre 0,75 million un an plus tôt.

Le titre devrait conserver un rendement très attrayant. Si une hausse du coupon n'est pas encore déterminée, Philippe Wallon nous a toutefois indiqué que « le dividende versé au titre de l'exercice 2003/2004 (1 euro par action) sera au moins maintenu », faisant ressortir, sur la base d'un cours de 23 euros par action, un rendement net de 4,3 %. Nous retenons de notre côté, l'hypothèse d'un coupon de 1,05 euros.

Nous restons positifs sur le titre, d'autant qu'il se négocie seulement 9,6 fois le bénéfice net estimé, à 2,39 euros par action (pour l'exercice en cours 2004/2005, qui sera clos le 30 septembre 2005). Par ailleurs, NORTENE revêt un intérêt spéculatif, en raison d'un possible changement à terme de son tour de table, le capital étant actuellement majoritairement détenu par le président du directoire et la famille Vitou (77,88 % du capital et 95,5 % des droits de vote).

A noter que NORTENE, qui est toujours en discussion pour finaliser l'acquisition d'une société de notoriété mondiale dans son secteur, envisage par ailleurs de procéder au rachat de petites sociétés qui lui permettraient de renforcer ses positions en France et au Royaume-Uni.

Ces opérations interviendraient à l'heure où le groupe poursuit son désendettement. Sa dette d'exploitation, très importante en raison de la saisonnalité de l'activité (16 millions d'euros au 30 septembre 2003, soit 75 % du montant total des engagements financiers), aurait continué de diminuer de l'ordre de 10 à 11 % en 2003/2004, tandis que les emprunts liées aux acquisitions menées au cours des six dernières années devraient arriver à échéance l'année prochaine.

D'après nos estimations, l'endettement net pourrait revenir, au 30 septembre 2004, à 16 millions d'euros, soit 140 % des fonds propres (contre 173 % en 2002/2003). Notre objectif de cours à dix-huit mois est fixé à 27 euros.

Marché SM ; code FR0006626032 (NORT) ; cotation Fixing ; cours au 25/11 23 € (151 F) ; cours extrêmes sur un an 14,6-25,5 € ; BNPA 2002/2003, 2003/2004 et 2004/2005 estimés 0,92, 2,02 et 2,38 € ; PER 2002/2003, 2003/2004 et 2004/2005 estimés 24,8, 11,3 et 9,6 fois ; rendement 4,5 % ; moyenne quotidienne des transactions 280 titres ; capitalisation boursière 19 M€ ; activité principale Equipements de jardinage.

sur salvepar, une OPA de la SG me paraît peu probable

par publicjo, samedi 27 novembre 2004, 16:36 (il y a 7096 jours) @ rv

désormais;
si la SG avait voulu retirer salvepar de la cote, elle n'aurait pas laissé salvepar recommencer à investir sa trésorerie dans les oc loch et dans la filiale de faiveley. Ca ne me paraît pas cohérent avec un retrait de la cote à venir.

et puis si je me trompe

par publicjo, samedi 27 novembre 2004, 16:37 (il y a 7096 jours) @ rv

c'est pas grave !!!!!! :-P :-P :-P :-P :-P :-P :-P :-P :-P :-P :-P

suis d'accord avec toi

par rv, samedi 27 novembre 2004, 17:28 (il y a 7096 jours) @ publicjo

le principal étant qu'elle exteriorise ses plus-values , ce qui doit permettre de réduire la décote. :-D

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