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par mareva @, Barjac, samedi 08 janvier 2005, 09:05 (il y a 7051 jours) @ mareva

La branche manganèse désormais opérationnelle

L'environnement porteur qui prévaut pour le nickel est en partie extrapolable au manganèse. Ce qui tombe à pic dans la mesure où la division est enfin en ordre de marche. Son redressement, intervenu en 2004, est d'ailleurs tout à fait spectaculaire, puisque, à partir d'un chiffre d'affaires en hausse de 27,8 % à fin juin, le résultat d'exploitation a été porté à 129 millions d'euros, contre 3 millions un an auparavant, faisant ressortir une marge d'exploitation de 25,7 %.

Il tient à la fois à l'envolée des prix du manganèse après plusieurs années de stagnation à des niveaux faibles, mais aussi aux importantes restructurations entreprises en 2003. La plus emblématique, mais aussi la plus douloureuse, restera la fermeture de l'usine de ferromanganèse de Boulogne-sur-Mer. Ce site constituait un foyer de perte récurrent, de l'ordre de 20 à 25 millions d'euros par an. Les problèmes d'acheminement du minerai de la mine de Moanda (située au Gabon) vers la côte ont également été résolus puisque Eramet est devenu au printemps 2003 le concessionnaire de la ligne de chemin de fer (le Transgabonais) assurant la liaison.

Pour 2005, si le groupe s'attend à des prix pour les alliages de manganèse inférieurs en moyenne à ceux de 2004, il a en revanche d'ores et déjà passé des augmentations de tarifs pour le minerai seul, dans le cadre des contrats annuels avec ses grands clients. C'est d'ailleurs sur l'exploitation du minerai de manganèse que les investissements sont orientés. La capacité de production de la mine gabonaise sera ainsi portée à 3 millions de tonnes à l'horizon de 2006, contre 2 millions en 2003.

Quant à la branche alliages, la troisième du groupe, une reprise se dessine. Elle devrait être en mesure d'accompagner les divisions nickel et manganèse en 2005, et surtout de les relayer en 2006, et en 2007.

Au total, nous attendons un bénéfice net de 220 millions d'euros en 2005. Un niveau deux fois supérieur au dernier haut de cycle de 2000, alors que, dans le même temps, le cours de Bourse est pratiquement équivalent, au-dessus de 60 euros.

Un tel niveau de profit laisse espérer un dividende conséquent. Or il est à craindre que le groupe ne se départisse pas de sa politique de lissage du dividende dans le temps. Ce qui nous conduit à anticiper au titre de 2004 un coupon net de seulement 1,3 euro par action, faisant ressortir un rendement net d'environ 1,9 %. A ce niveau, la distribution n'excéderait pas 15 % des profits engendrés, un taux que nous jugeons faible et qui ne permet pas à l'actionnaire de tirer profit pleinement des performances actuelles du groupe. Un effort supplémentaire serait le bienvenu.

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mareva


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